Repenser le milieu de travail hybride - Hybride par définition

Repenser le milieu de travail hybride - Hybride par définition

... Ou quand quelqu'un à Postes Canada a une brillante idée avant de finir son premier café! 

 

Bonjour,

 Le 18 juillet, le SEPC a été informé, lors d'une consultation nationale, d'un changement à la politique de Postes Canada sur le milieu de travail hybride.  Cette annonce n'a pas été une grande surprise pour le syndicat.  Toutefois, en évitant le processus de consultation, l’employeur empêché le syndicat de soulever des préoccupations à l'avance et de discuter adéquatement des besoins de nos membres. 

 Il a été clairement indiqué que la décision avait déjà été prise pour un retour au bureau deux jours par semaine à partir du 15 octobre 2024, pour les employés non-op. 

De nombreuses questions sont restées sans réponse et la justification du changement n'a été étayée par aucune donnée ou analyse, mais uniquement par ce que Postes Canada pense être le mieux pour vous et pour l'entreprise. 

 Voici quelques exemples :

 Postes Canada prétend que les changements portés à la politique visent à satisfaire les employés.  À notre connaissance, aucun membre n'a contacté le syndicat parce qu’il désire être présent plus souvent sur le lieu de travail.  Il semble que l'employeur ne sache pas ou ne veuille pas savoir si le milieu de travail de Postes Canada est psychologiquement plus sûr que le travail à domicile.  

 Postes Canada prétend que le retour au bureau deux jours par semaine contribuerait à la productivité.  Encore une fois, aucune donnée ou analyse n'a été présentée au syndicat pour démontrer que la productivité était déficiente avec les arrangements de télétravail actuels ou qu'une présence accrue au bureau l'améliorerait. L'approche unique ne permettra pas de remédier aux écarts de performance individuels des employés, s'il y en a.

 Postes Canada affirme également que la nouvelle politique s'aligne sur les valeurs de l'entreprise, et plus particulièrement sur la « confiance ».   Postes Canada a déclaré : « Nous faisons confiance à nos employés pour qu'ils respectent leurs engagements et qu'ils soient efficaces ».  Il s'agit là d'une tournure passive-agressive intéressante.  Il n'y a pas de confiance dans le fait de ramener les employés au bureau sans avoir identifié les besoins opérationnels ou des lacunes en matière de performance. 

 Même si le syndicat n'a à aucun moment été impliqué ou consulté de manière significative sur les changements apportés à la politique, il reste encore beaucoup à faire pour garantir une représentation adéquate des membres. 

 Voici une liste non exhaustive de choses à faire que le syndicat présentera à Postes Canada :

  1.  Identifier les membres touchés par le changement,
  2. Identifier les sites de Postes Canada qui sont considérés comme des « centres majeurs » où les membres devront désormais se présenter au bureau un minimum de deux jours par semaine,
  3. Recueillir les commentaires et rétroaction des membres,
  4. Réaliser une évaluation de l'impact des changements apportés à la politique relative au milieu de travail hybride,
  5. Assurer la disponibilité, l'état et la propreté des postes de travail et des lieux de travail,
  6. Garantir la disponibilité d'équipements ergonomiques et d'équipements électroniques,
  7. Demander de la flexibilité pour les circonstances individuelles des membres,
  8. Obtenir la confirmation que le stationnement du siège social restera gratuit,
  9. Informer les membres de la possibilité de :
  1. Soumettre une demande d'arrangement de travail flexible
  2. Inscrire leur nom sur la liste de transfert
  3. Soumettre une demande d’accommodement
  4. Demander une représentation syndicale en cas de problèmes non résolus concernant la mise en œuvre de la politique.

 Enfin, les parties, Postes Canada et l'AFPC (en tant qu'agent négociateur du SEPC) ont entamé des négociations et l'avis de négociation a été signifié.  Cela devrait impliquer un gel statutaire des conditions de travail existantes.  La position de Postes Canada est que le retour des membres au bureau après plus de quatre ans de télétravail est un changement normal et non une modification des conditions de travail.  Nous ferons un suivi avec le négociateur de l'AFPC et déciderons des prochaines étapes. 

 N'hésitez pas à nous contacter si vous pensez que nous avons omis quelque chose d'important dans notre approche concernant les changements à la politique hybride.  Nous tiendrons les membres du SEPC au courant dès que nous aurons des informations supplémentaires.

 

En toute solidarité,

 

Claudia Labonté

Présidente nationale du SEPC